« Navrant », « scandaleux », « lamentable », « consternant » : une pluie de critiques s’est abattue sur l’équipe gobelinoïde des « On en a Gros » ce week-end suite à leur match de vendredi soir en prime-time. Que l’on interroge les responsables de la ligue, les observateurs avisés ou les spectateurs lambdas, leur avis est unanime : le spectacle proposé ne méritait pas d’être appelé Bloodbowl et était indigne de Nuffle.
Et ce n’était que le début d’une soirée bien triste pour la franchise gobeline : l’histoire n’en retiendra qu’une série d’insultes, de gestes obscènes et de crottes de nez envoyées par les vils gobelins sur les spectateurs qui les attendaient à la sortie du stade, et cette image des joueurs qui refusèrent de descendre du bus pour aller signer des autographes après leur piètre prestation.
Tous les commentateurs avisés ont réagi au psycho-drame. Dans un communiqué, coach Mathieu est allé jusqu’à demander la démission du commissaire de ligue mais s’est vite ravisé après un coup de fil anonyme lui promettant le soutien du public pour son premier match.
« En ce moment, l’heure n’est pas encore à tirer des bilans, mais ce moment viendra très vite », a-t-il déclaré à Squig Magazine.
Le communiqué officiel de l’équipe :
« Bon, après de longues discussions coach/joueurs, l’équipe a pris la décision de ne plus s’entrainer avec un coach aussi autoritaire et peu conscient des capacités limitées de ses joueurs. Elle reprend donc sa liberté de manière immédiate et souhaite bonne continuation au coach Crouch dans sa quête de victoires ».
Notre courageux reporter infiltré dans les tribunes lors du dernier entrainement ayant préféré s’enfuir et s’engager dans la marine marchande nous ne pouvons qu’inventer cet article. Les témoins indirects, sous couvert d’anonymat et après rémunération, nous confient leur mal-être. Un vétéran de la milice nous fait part de ce qu’il a vu. « J’étais venu en famille, le petit voulait voir son premier mort et pourquoi pas du beau jeu, on a été déçu« .
Nous avons recueilli quelques bribes de conversation à la sortie du stade. « Deux dés contre … », « Putain encore raté » ou encore « Oups, j’ai fait 1″.
Le compte-électeur de l’Averland a aussitôt réagi avec la franchise qu’on lui connait : « On a sans doute eu tort de maintenir un entraîneur qui était déjà décrié avant même le début de la ligue et surtout après la contre-performance de la saison passée », a-t-il dit à Bloodbowl Fan Magazine (BFM).
Toujours au micro de BFM le chef de la garde civile d’Altdorf s’est fait très mordant sur le thème d’une équipe contaminée par le « bling-bling », déjà soulevé lors de la polémique sur le coût de leurs relances. « Il règne dans cette équipe de Gobelins un climat détestable: c’est l’individualisme, le double crâne, le mauvais jeu, les coups de crampons dans les rotules, l’égoïsme, le chacun pour soi, et la seule échelle de valeur de la réussite goblinesque c’est le ballon touché sur un rebond chanceux. »
Quel exemple les Verts donnent-ils ainsi aux fans et particulièrement aux jeunes ?
L’interrogation était omniprésente dans les commentaires.
La responsable d’une école de magie de la capitale, a ainsi imaginé des élèves risquant de s’inspirer de Super Gobelin, l’attaquant jeteur de crottes de nez : « Comment voulez-vous que des jeunes respectent leurs professeurs s’ils voient ce petit moins que rien insulter l’entraîneur ? », s’est-elle demandée.
« Je suis comme tout le monde navré par ce spectacle pitoyable », a lâché le coach Once, amateur déclaré de ballons à piquants.
Son collègue PaquitoSan y a vu « une caricature du BloodBowl« , « vraiment un feuilleton épouvantable ». « Je ne veux pas que la ligue ressemble à ça », a-t-il ajouté en essuyant une larme.
Gardons pour la fin la réaction la plus épidermique et probablement la plus sincère de coach Mathieu : « J’ai mal à ma ligue. »
C’est un ramassis de calomnies ! Les joueurs m’ont toujours témoigné un immense respect, mais une franchise Hauts Elfes a tenu à racheter mon contrat et m’a fait une proposition financière que je ne pouvais pas refuser