Scénario – Bataille de Gaza – 25 février 1799
Le général Kleber, commandant l’avant-garde, partit le 22 février avant le jour. Il devait aller coucher au puits de Zàouy pour arriver le lendemain à Khan-Younès. Il avait ordre de pousser un avant-poste sur Khan-Younès, si cela lui était possible. D’El-A’rych à Khan-Younès, il y a quatorze lieues.
Le général en chef partit le 23 à une heure après midi, avec 100 dromadaires et 200 gardes à cheval. Il marcha au grand trot pour joindre l’avant-garde. Arrivé au santon de Kharoub, il trouva un grand nombre de fosses où les Arabes enterrent des blés et des légumes ; aucune n’était fouillée. Arrivé au puits de Zàouy, il ne trouva pas de traces de l’avant-garde.
Le temps était frais ; il arrivait souvent dans le désert que les soldats préféraient doubler la marche pour gagner un meilleur pays. Arrivé au puits de Reyfah, le soleil se couchait. Il ne trouva là non plus aucune trace de la division ; il arriva enfin sur la hauteur, vis-à-vis de Khan-Younès. Le village est dans le fond.
Il faisait encore un peu jour, il aperçut une grande quantité de tentes. Le camp était beaucoup trop grand pour pouvoir ctre celui du général Kleber. Peu de moments après, le piquet d’escorte tira quelques coups de carabine contre les grand’gardes de l’ennemi. Un chasseur arriva au galop pour prévenir qu’il faisait le coup de carabine avec les Mameluks d’Ibrahim-Bey ; qu’on voyait un camp très considérable qui prenait les armes et dont la cavalerie montait à cheval. On se peindra facilement l’étonnement de l’état-major. Qu’était donc devenue l’avant-garde ?
Les chevaux étaient très fatigués ; ils avaient, eu neuf heures de temps, fait douze lieues. On allait être poursuivi par une nombreuse cavalerie fraîche, il fallut battre promptement en retraite. Les puits de Reyfah étaient trop près, on arriva à celui de Zàouy à onze heures du soir. Les partis qui s’étaient dirigés le long de la mer et par le désert n’apportèrent aucune nouvelle.
A trois heures après minuit, un piquet de 12 dromadaires, revenant de Gaïan, amena un Arabe qu’il avait trouvé dans une petite cabane ; il gardait un troupeau de chameaux. Il dit que les Français, à trois lieues d’El-A’rych, avaient quitté la route de Syrie pour suivre une route tracée, et s’étaient dirigés du côté de Gam : c’était le chemin de Karak. Le général en chef partit sur l’heure même, guidé par cet Arabe.
A la pointe du jour, il rencontra trois ou quatre dragons de l’avant-garde qui lui donnèrent les nouvelles les plus déplorables. Kleber s’était égaré, il avait marché quinze heures sans s’apercevoir de son erreur. Mais, à cinq heures après midi, plusieurs soldats, étonnés de ne point trouver le santon de Kharoub, où les gens d’El-A’rych leur avaient dit qu’ils devaient trouver des fosses de légumes, communiquèrent leurs inquiétudes à leurs officiers, qui en instruisirent le général. Ainsi prévenu, Kleber s’orienta et s’aperçut qu’il s’était égaré.
L’avant-garde n’avait à sa suite que quelques chameaux chargés d’eau. Elle avait fait la soupe, et immédiatement après elle s’était remise en marche au lever de la lune, pour revenir sur ses pas et regagner le puits de Zàouy. Elle savait que le général en chef devait la suivre, elle en était fort inquiète, lorsqu’à dix heures du matin il lui apparut. Aussitôt que les soldats reconnurent sa capote grise, ils la saluèrent par des cris de joie redoublés. Le découragement était tel que plusieurs avaient brisé leur fusil.
Napoléon rallia la division, fit battre à l’ordre et dit aux soldats « que ce n’était point en se mutinant qu’ils remédieraient à leurs maux ; au pis aller, qu’il valait mieux enfoncer sa tête dans le sable et mourir avec honneur que de se livrer au désordre et de violer la discipline ».
Il leur annonça qu’ils n’étaient point éloignés du puits de Zàouy, que des chameaux chargés d’eau venaient à leur rencontre. A midi, la division Kleber arriva au puits de Zàouy, au même moment où le reste de l’armée et les chameaux de réserve y arrivaient d’El-A’rych. Il ne lui manqua que cinq hommes morts de soif ou égarés.
Lannes prit l’avant-garde et coucha le soir même à Khan-Younès. Des prisonniers dirent que, l’avant-veille, à la vue de l’escorte du général en chef, Abdallah était monté à cheval et avait poussé jusqu’à Reyfah avec toute sa cavalerie. Mais, la nuit était devenue très obscure, il avait cessé sa poursuite, de crainte de tomber dans quelque embuscade. Le grand désert était passé. Il y avait à Khan-Younès de grands jardins. L’eau des puits était bonne et assez abondante, non seulement pour suffire aux besoins du jour, mais encore pour remplir les outres, car de ce village à Gaza, il n’y a pas de puits.
L’armée séjourna le 24 février à Khan-Younès ; elle partit le 25 avant le jour. A trois lieues, elle rencontra l’avant-garde d’Abdallah et lui fit quelques prisonniers.
Ce général couvrait la ville de Gaza. Il avait reçu des renforts ; il comptait sous ses ordres 12 000 hommes, dont 6 000 de cavalerie. Il attendait à chaque instant l’armée de l’agha de Jérusalem, ainsi que quatorze pièces de canon du parc de campagne de Jaffa. Il aurait donc une armée d’une vingtaine de mille hommes.
Son infanterie n’était pas disciplinée ; elle ne pouvait être de quelque considération qu’autant qu’elle se posterait derrière les murailles de Gaza.
Colline | Village | ||
Dune | Palmeraie | ||
Rivière guéable | Route |
- Les dimensions de la table sont de L 180025mm/310015mm x l 120025mm/140015mm
France
Ordre de bataille français
- Général en chef – Bonaparte – [Cmt 5 – Cha 4] – 1872pts
- Aide de camp – [Cmt 2 – Cha 2]
- Régiment de guide de Bonaparte – [1esc de 4fig]
- Batterie d’artillerie lourde de position [8 fig de 12 livres] – O
- Division de cavalerie – Murat – [Cmt 2 – Cha 4] – 226,4pts
- Régiment de cavalerie légère réunie – [1esc de 4fig]
- 1° Régiment de dragons réunis – [1esc de 4fig]
- 2° Régiment de dragons réunis – [1esc de 4fig]
- Régiment de Dromadaires – [1esc de 4fig]
- Division d’infanterie – Lannes – [Cmt 5 – Cha 4] – 665,6pts
- 22° régiment d’infanterie légère – [2bat de 9cie de 1fig]
- 13° régiment d’infanterie de ligne – [2bat de 9cie de 1fig]
- 69° régiment d’infanterie de ligne – [2bat de 9cie de 1fig]
- Batterie d’artillerie à pied [8 fig de 8 livres] – O
- Division d’infanterie – Kleber – [Cmt 5 – Cha 4] – 665,6pts
- 2° régiment d’infanterie légère – [2bat de 9cie de 1fig]
- 25° régiment d’infanterie de ligne – [2bat de 9cie de 1fig]
- 75° régiment d’infanterie de ligne – [2bat de 9cie de 1fig]
- Batterie d’artillerie à pied [8 fig de 8 livres] – O
Caractéristiques des unités
Grenadier (1810-1815) | B | E | 4 | 6 | 2 | 6 | 70(30)/60(20) | 90(40)/70(30) | – |
Mousquetaire (1810-1815) | B | R | 3 | 4 | 1 | 5 | 60(30)/50(20) | 80(40)/60(30) | – |
Chasseur (1810-1815) | B | R | 4 | 4 | 1 | 5 | 60(30)/50(20) | 80(40)/60(30) | 90/65 |
Carabinier | A | E | 6 | 6 | 2 | 6 | 80(40)/65(20) | 100(40)/75(30) | 110/80 |
Voltigeur | A | E | 6 | 6 | 1 | 6 | 80(40)/65(20) | 100(40)/75(30) | 110/80 |
Grenadier | A | E | 5 | 6 | 2 | 6 | 80(40)/65(20) | 100(40)/75(30) | – |
Chasseur | A | R | 5 | 4 | 2 | 5 | 70(30)/60(20) | 90(40)/70(30) | 100/75 |
Fusilier | A | R | 4 | 4 | 2 | 5 | 70(30)/60(20) | 90(40)/70(30) | – |
Guides | A | R | 2 | 5 | 3 | 6 | 160(80)/125(60) | 180(90)/135(70) | 190/140 |
Dragons | A | R | 3 | 6 | 4 | 6 | 110(50)/90(35) | 130(60)/100(45) | – |
Cavalerie légère | A | R | 3 | 6 | 3 | 6 | 170(90)/135(65) | 190(100)/145(75) | 200/150 |
Dromadaires, met la cavalerie sans formation (va en zone difficile) | A | R | 1 | 4 | 2 | 4 | 140(70)/110(50) | 160(80)/120(60) | 170/125 |
Ligne (O) – 12 livres | A | R | 2 | 3 | 6 | 5 | 80/60 | 1500/600/350 1150/460/270 | |
Ligne (O) – 8 livres | A | R | 3 | 3 | 4 | 5 | 90/70 | 1350/550/300 1050/420/230 |
Déploiement
Comme indiqué sur le plan
Renforts = Kleber 6° tour (sur 6+ puis 4+ puis 2+)
Bonaparte 5° tour (sur 6+ puis 4+ puis 2+)
Empire ottoman
Ordre de bataille ottoman
- Général en chef – Ahmed Jezzar – [Cmt 2 – Cha 3] – 1871,5pts
- Aide de camp – [Cmt 1 – Cha 1]
- Artillerie transportée à dos de chameau [5 fig de 3 livres]
- Batterie d’artillerie traditionnelle à pied [10 fig de 6 livres]
- Groupe Palestine – Abdalla Pasha – [Cmt 1 – Cha 2] – 210pts
- Régiment de Sipahis Anatoliens – [3esc de 4fig]
- Régiment de Sipahis Anatoliens – [3esc de 4fig]
- Infanterie Nizam-i-Jedid – [4bat de 4cie de 4fig]
- Infanterie de Sekhans – [4cie de 4fig]
- Levée de corsaires – [4cie de 4fig]
- Groupe El Arish – Hassen Aga – [Cmt 1 – Cha 2] – 155pts
- Cavalerie de Bedouins – [2esc de 3fig]
- Fellah Egyptiens (levées) – [2bat de 4cie de 4fig]
- Bédouins – [4cie de 4fig]
- Groupe de Jerusalem – Aga de Jerusalem – [Cmt 1 – Cha 2] – 214,2pts
- Cavalerie de Bedouins – [2esc de 3fig]
- Infanterie Arabe – [3bat de 4cie de 4fig]
- Infanterie de Sekhans – [4cie de 4fig]
- Bédouins – [4cie de 4fig]
- Bey de Mamelouks – général de bey – [Cmt 1 – Cha 2] – 235,2pts
- Mamelouk* – [2 reg de 3esc de 3fig]
Caractéristiques des unités
Nizam-Ijedid (les seuls à pouvoir se mettre en carré creux) | B | E | 5 | 4 | 2 | 5 | 80(40)/65(20) | 100(40)/75(30) | – |
Sekhans | C | SR | 3 | 3 | 2 | 5 | 50(30)/40(10) | 70(30)/50(20) | – |
Bédouins | C | M | 2 | 3 | 1 | 4 | 50(30)/40(10) | 70(30)/50(20) | – |
Arabes, Levée de corsaires | C | M | 2 | 3 | 1 | 3 | 50(30)/40(10) | 70(30)/50(20) | – |
Fellah Egyptiens (levées) | C | I | – | 2 | 1 | 3 | – | 70(30)/50(20) | – |
Mamelouk* | A | R | 3 | 6 | 3 | 6 | 170(90)/135(65) | 190(100)/145(75) | 200/150 |
Sipahis | A | SR | – | 4 | 3 | 4 | 140(70)/110(50) | 160(80)/120(60) | 170/125 |
Bédouins | A | I | 1 | 3 | 2 | 4 | 170(90)/135(65) | 190(100)/145(75) | 200/150 |
Traditionnelle – 6 livres | C | R | 2 | 4 | 3 | 5 | 60/45 | 500/150/100 400/110/80 | |
Artillerie transport à dos de chameau – 3 livres | C | R | 2 | 2 | 4 | 5 | 100/75 | 400/100/50 300/80/40 |
Déploiement :
Comme indiqué sur le plan
Ahmed Jezzar 5° tour (sur 6+ puis 4+ puis 2+)
Victoire complète française : Comme pour la victoire de base ci-dessus et envoyez les Ottomans complètement hors de la table.
Victoire mineure française : nettoyez le plateau de toutes les unités ottomanes le long des routes et des places de la ville de Gaza. N’ayez pas de formation ottomane en ordre rapproché à moins de 4502535015 de la route côtière à la fin des tours.
Egalité : aucun des deux camps ne gagne sur ses conditions de victoire… mais Bonaparte a un gros problème d’image.
Victoire mineure ottomane : maintenez-vous sur la table avec n’importe quelle formation d’infanterie ou de cavalerie en ordre rapproché à moins de 4502535015 de la route côtière à la fin des tours.
Glorieuse victoire ottomane : maintenez Gaza à la fin du jeu ou menacez le flanc de Bonaparte (route côtière) avec de l’infanterie ou de la cavalerie en ordre rapproché au sud sur la carte de jeu et menaçant le flanc de Bonaparte… ce qui signifie que le jeu se termine à moins de 3002525015 de la route .
Si Bonaparte est tué…. l’histoire a été réécrite.